Dans cet article, j’aimerais fournir quelques conseils ciblés pour aider les hommes à s’améliorer dans leur travail de proche aidant. Sur mon blogue personnel, CaringForASpouse.com, j’aborde principalement ce point, car les hommes sont une minorité dans l’univers des proches aidants.
Évidemment, ces conseils s’appliquent aussi aux femmes, même si certains pourraient soutenir qu’elles sont plus susceptibles de les adopter naturellement, alors que les hommes doivent le faire consciemment. Quoi qu’il en soit, j’espère que ces conseils vous seront utiles si vous essayez de vous frayer un chemin dans cette nouvelle et redoutable réalité.
Si la personne dont vous vous occupez souffre d’un handicap physique, vous aurez peut-être tendance à recourir à votre force physique pour l’aider dans ses activités de la vie quotidienne ou son transfert d’une surface à une autre. Cela peut parfois s’avérer nécessaire, mais le faire régulièrement peut vous exposer à un risque de blessure physique. De plus, si l’objectif est la guérison, vous n’aiderez pas de cette façon votre patient à recouvrer ses habiletés.
Prenons l’exemple des physiothérapeutes qui recourent davantage à l’effet de levier et à leur compréhension de la biodynamique qu’à la seule force musculaire. Pendant les séances de thérapie de ma conjointe, j’ai vu des femmes plutôt menues capables d’aider des patients masculins de bonne corpulence. Laisser votre patient s’impliquer le plus possible dans l’activité est plus sécuritaire pour vous et plus sain pour lui – tant physiquement qu’émotionnellement.
La sympathie, c’est partager la douleur de quelqu’un d’autre et ça se passe dans votre tête. L’empathie, c’est se mettre à la place de quelqu’un d’autre et comprendre ce qu’il vit.
Beaucoup d’hommes sont doués pour exprimer leur sympathie, mais pas toujours en ce qui concerne l’empathie. Dans le travail de proche aidant, l’empathie est plus puissante et plus utile. N’ayez pas pitié de votre patient ou ne soyez pas désolé pour lui. Essayez de voir la vie de la personne de son point de vue et utilisez ces connaissances pour améliorer la qualité de vie et des soins.
Exprimer de l’empathie est difficile, parce que cela exige de vraiment ressentir et de ne pas rester détaché et impartial – deux caractéristiques que beaucoup hommes apprennent à adopter dès leur plus jeune âge. Pratiquer l’empathie vous rapprochera de votre patient tout en renforçant la confiance.
Dans le travail de proche aidant, les hommes ont la réputation (à juste titre ou non) de ne pas vouloir accomplir les tâches de base comme nourrir et baigner un patient. Selon votre situation, vous pourriez faire appel à une aide supplémentaire pour vous occuper de ces activités, mais je vous suggère de vous entraîner à toutes les faire vous-même.
Je m’occupe seul de ma femme, y compris en ce qui concerne toutes les activités liées à l’hygiène. Même si ce n’est pas toujours facile, cela fait de moi un meilleur proche aidant car je suis sûr de pouvoir faire face à tout ce qui peut arriver. Et surtout, ma femme aussi est convaincue que je peux me débrouiller.
On ne sait jamais quand on peut être confronté à une urgence personnelle; quand elle survient, ce n’est alors pas le moment d’essayer d’apprendre à y faire face. Je suis à l’aise avec la grande variété de situations qui peuvent survenir avec ma femme et suis préparé à les confronter.
J’ai grandi en pensant que prendre soin de moi n’était pas si compliqué. J’ai dû apprendre à me doucher, à me raser, à me couper les ongles et à utiliser les toilettes – ça ne se résumait qu’à cela, n’est-ce pas? Devenu adulte, j’ai compris l’avantage de mieux prendre soin de ma peau, de mes cheveux, de mes dents, de ma nutrition, etc. Mais ce n’est pas venu naturellement, et transférer ces habitudes au travail de proche aidant n’a pas été évident.
J’ai pris soin de mon père et de ma femme, et je constate l’importance de comprendre les différentes exigences des hommes et des femmes. Connaissant mieux l’anatomie et les processus masculins, il m’a été plus facile de satisfaire les besoins de mon père. Pour un homme, la situation des femmes peut sembler plus compliquée. Vous devrez peut-être apprendre comment mieux gérer les situations propres aux femmes ou faire appel à des ressources extérieures au besoin.
Par exemple, je préfère toujours emmener ma femme au salon de manucure plutôt que d’essayer moi-même de lui faire des manucures et des pédicures.
Pour le reste, j’ai appris ce qui était nécessaire en posant des questions à divers professionnels, en parlant à ma sœur et en consultant des ressources en ligne. Cela n’a pas été facile, et je ne dirai pas que je suis totalement à l’aise. Mais il est impératif non seulement de savoir comment faire face à la situation, mais aussi de pouvoir repérer que quelque chose ne va pas.
Un bâton et une balle de baseball coûtent 1,10 $ en tout. Le bâton coûte un dollar de plus que la balle. Combien coûte la balle?
Pour beaucoup d’hommes, la première réponse qui leur vient à l’esprit est que la balle coûte 10 cents, mais c’est faux, car le bâton ne coûte alors que 90 cents de plus que la balle. La bonne réponse est que la balle coûte 5 cents et le bâton 1,05 $. Une personne qui se fie à son instinct serait susceptible d’accepter la première réponse de 10 cents. Cependant, une autre personne qui prend le temps de réfléchir peut se rendre compte de l’erreur initiale et trouver la bonne réponse.
Les gens sont souvent plus enclins à se fier à leur instinct. La morale de l’histoire est que nous devons aller au fond des choses, mettre de côté nos instincts et développer une approche réfléchie quand il s’agit du travail de proche aidant. Au bout du compte, tout le monde en profite!