L’intestin et le cerveau sont connectés.
Cette prise de conscience me vient après avoir bu un café particulièrement fort à jeun. Je passe presque une heure en état d'agitation extrême, comme en hyperactivité, pour ainsi dire. Mon cœur bat la chamade, mes membres tremblent et, peu importe mes efforts, je n’arrive pas à éliminer mes pensées anxieuses habituelles.
Qu’est-ce qui se passe? Fais-tu une crise cardiaque?
Tu agis bizarrement, les gens te regardent.
C’était une erreur stupide, et je m’en suis voulu par la suite. Si vous vivez avec l’anxiété, vous savez qu’il faut éviter la caféine, car elle déclenche la production de cortisol (l’hormone du stress). Après cette expérience, je me suis demandé dans quelle mesure la nutrition affecte le bien-être mental en général. On sait que les stimulants comme la caféine produisent des effets, mais qu’en est-il de nos aliments habituels?
À vrai dire, je me sens souvent « surexcitée » après avoir mangé, surtout après un repas indigeste de pizza ou de pâtes par exemple. Cela peut être gênant quand j’écris, car cela affecte ma concentration. Je constate alors que je peux à peine rester assise, et encore moins me concentrer. Puis, une fois l’heure passée, je me sens léthargique et drainée de toute énergie. Est-ce une coïncidence?
J’ai fait quelques recherches et découvert que, dans les faits, l’estomac et le cerveau sont effectivement connectés. Selon Harvard Health, un intestin perturbé peut envoyer des signaux au cerveau, tout comme un cerveau perturbé peut envoyer des signaux à l'intestin. Effectivement, à la seule idée de manger, l'estomac produit des sucs digestifs avant même que la nourriture ne soit introduite dans votre système. Certains aliments ont plus de valeur nutritionnelle que d’autres et, d’après mon expérience, ils peuvent avoir un impact plus positif sur la façon dont je me sens (et sur mon tour de taille).
Cela ajoute de la valeur au slogan : « Vous êtes ce que vous mangez. »
L'anxiété peut être exacerbée lorsque notre organisme manque de sérotonine (un composé nécessaire au fonctionnement normal du cerveau). Cette information n’est pas nouvelle. Cependant, comme me l'a appris Chloe Brotheridge, une auteure qui s'avoue obsédée par son intestin et sa santé mentale, la sérotonine n'est pas seulement fabriquée dans le cerveau, mais aussi dans le tube digestif. Dans les faits, la plupart des réserves de sérotonine dans le corps se trouvent dans l’intestin, où elles régulent la fonction intestinale. Les scientifiques ont découvert que le microbiote dans le tube digestif joue un rôle en vue d'en réguler la production.
C’est pourquoi il semble logique de garder notre intestin heureux!
Pendant le confinement dû au coronavirus, l’envie est FORTE de consommer beaucoup de malbouffe comme des pizzas surgelées, des pâtisseries et de la crème glacée. Après tout, la situation actuelle devenant insupportable, la malbouffe est un petit plaisir et une solution à court terme contre l’ennui à long terme. (Voilà qui pourrait expliquer ma dépendance actuelle à la crème glacée aux framboises. Sans blague, mon mari doit la cacher!)
Les aliments transformés et une consommation élevée de sucre peuvent diminuer la quantité de bonnes bactéries dans votre intestin et augmenter l'inflammation.
La tentation est également forte de consommer plus d’alcool qu’à l’habitude. Dans mon cas, l’alcool diminue instantanément mon stress et me rend plus sociable. Malheureusement, l'alcool épuise également la sérotonine, ce qui expliquerait pourquoi mes nerfs sont « à fleur de peau » le lendemain d'une bonne cuite. Fondamentalement, l’alcool perturbe la chimie du cerveau et peut accroître l’anxiété.
Après plus de deux verres de vin, je suis certaine de me réveiller en m’inquiétant de savoir si j’ai tué quelqu’un, ou publié une photo de moi nue sur Instagram. (Précision : je n’ai jamais fait ni l’un ni l’autre.)
Alors, quelle est la solution? Est-ce que je suggère de supprimer entièrement la malbouffe et l’alcool? Bien sûr que non! SI JE NE PEUX PAS AVOIR MON VERRE DE BLANC ET MA CRÈME GLACÉE MAGNUM AUX FRAMBOISES, JE VAIS M’ÉNERVER! La clé, comme c’est souvent le cas pour ce genre de choses, réside dans la modération.
En cas de doute, ou pour éviter de succomber à la tentation, pensez simplement à votre cerveau qui repose agréablement dans votre estomac. Mérite-t-il d'être stressé pour deux minutes de plaisir sucré?
Nous en reparlerons...