5 façons de mieux comprendre votre dépression

Close-up of a tattooed artist's hands painting on canvas.
Getty Images / PeopleImages

Il peut être difficile de savoir quoi dire à une personne qui lutte contre la dépression. Étant moi-même quelqu’un qui vit avec la dépression et qui plaide en faveur de la santé mentale, je me suis retrouvé tour à tour dans les deux camps.

La communauté qui a adhéré au projet que j’ai fondé et intitulé The One Project a récemment contribué à fournir des éclaircissements sur la façon de mieux soutenir une personne aux prises avec la dépression.

Le fil conducteur commun à chacune de ces histoires uniques est assez simple : si vous voulez aider une personne qui souffre de dépression, la meilleure chose que vous puissiez faire est de lui offrir votre présence et de lui prêter une oreille attentive.

Quand il s’agit de répondre à cette personne ou peut-être de lui faire savoir que vous êtes là (que ce soit en ligne ou en personne), trouver les mots justes — et la manière de les exprimer — peut poser un défi.

« Je ne sais pas quoi dire! »

« Et si je ne faisais que répéter la même chose que les autres? »

« Je ne veux pas commettre une gaffe... »

Nous ne trouverons peut-être jamais les mots parfaits, mais une des choses les plus importantes que j’ai apprises depuis la dizaine d’années que je vis avec la dépression et que je suis à l’écoute de notre communauté, c’est le fait qu’un simple effort compte énormément pour les autres.

Quoi dire : quelques conseils tout simples

Voici des réponses brèves que vous pourrez choisir d’utiliser si vous avez du mal à trouver les mots justes. Vous voudrez peut-être commencer par celle qui vous semble la plus sincère à vos yeux et/ou appropriée à la situation. Par la suite, vous pourrez étoffer vos réponses à mesure que vous vous sentirez plus à l’aise.

  1. Je comprends.
  2. Tu n’es pas seul(e).
  3. Comment vas-tu ces jours-ci?
  4. Je suis là pour toi.
  5. Merci de t’être confié(e) à moi!
  6. Il t’a fallu beaucoup de courage pour te confier à moi, et je suis content(e) que tu l’aies fait.
  7. Je suis tout à fait d’accord avec plein de choses que tu m’as confiées. Merci.
  8. Je suis là si tu ressens le besoin de te confier.
  9. Y a-t-il quoi que ce soit que je puisse faire pour t’aider?
  10. Je t’aime / je m’intéresse à toi.

Ces commentaires se veulent un point de départ destiné à vous permettre d’éveiller votre propre sagesse intérieure. Mais ces réponses toutes simples suffisent souvent. En fait, il ne faut pas grand-chose pour briser le silence et offrir à la personne qui souffre de dépression l’assurance de notre soutien.

Quelques points à ne pas oublier

Si vous-même avez déjà été aux prises avec des problèmes de santé mentale, le fait de confier vos expériences et votre histoire pourrait aider les gens qui se trouvent dans la même situation à éprouver le sentiment qu’ils ne sont pas seuls. Cela dit, vous devrez faire attention à ne pas réorienter la conversation essentiellement sur vos expériences si la personne atteinte de dépression se débat au milieu de réelles difficultés.

Et si le moment peut sembler bien choisi pour adresser des conseils ou des suggestions, essayez d’éviter les phrases qui commencent par « tu devrais ».

Le plus souvent, la personne à qui on parle sait exactement ce qu’elle « devrait » faire — et peut-être même le fait-elle! À ce propos, même un conseil utile peut ressembler à une pression ou un jugement quand on souffre.

Que vous donniez ou receviez des paroles de réconfort portant sur la santé mentale, n’oubliez pas que chacun de nous fait de son mieux et s’efforce de s’améliorer, et qu’il importe donc de supposer des intentions positives.

Les sessions de clavardage peuvent se révéler particulièrement délicates. Il est facile d’interpréter quelque chose différemment en l’absence de son ou de signaux non verbaux comme le langage du corps ou le visage d’une personne.

Si quelqu’un s’efforce d’apporter son soutien mais ne dit pas exactement ce qu’il faudrait ou hésite un peu, essayez de comprendre cette personne.

Selon votre relation, vous pourriez même être en mesure de lui faire savoir que son effort n’est pas vraiment à la hauteur de son intention. Et (si vous le pouvez), essayez de lui expliquer ce que vous attendez d’elle à ce moment précis.

En conclusion

Que ce soit par nos paroles, notre présence ou nos actions, apporter notre soutien à une personne aux prises avec la dépression ou d’autres problèmes de santé mentale n’est pas forcément compliqué.

Ne laissez pas vos propres soucis, inquiétudes ou troubles d’apprentissage vous empêcher de témoigner aux gens qui vous entourent le soutien vital dont ils pourraient avoir besoin pour tenir le coup.

Assoyez-vous avec eux. Parlez-leur. Faites-leur savoir que vous les aimez. Le reste suivra.

Pour de plus amples renseignements sur la façon de gérer la dépression, consultez votre médecin ou votre équipe soignante.

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