En tant que néo-Canadien titulaire d’un doctorat à la recherche d’un emploi qui lui permettrait de subvenir aux besoins de sa famille au milieu des années 1990, Mathi Mathivanan n’aurait pas même osé rêver des succès qui l’attendaient à Teva Canada (antérieurement Novopharm). Même lorsqu’il travaillait comme chimiste à Teva Canada, Mathi n’ambitionnait aucunement de faire partie un jour de la haute direction. Mais, comme l’indique celui-ci, on peut juste se préparer pour ce qu’on pense qu’on devrait faire et se tenir prêt à saisir les occasions qui se présenteront plus tard.
En fait, les occasions n’ont pas manqué pour Mathi depuis qu’il est entré au service de la compagnie en 1995. Il a été engagé après ce qu’il considère comme une époque sombre de sa vie : même avec un doctorat de l’Université de Victoria et deux bourses de recherche postdoctorales à son actif, Mathi s’est vu forcé de vivre de prestations d’assurance-emploi durant six mois pendant qu’il cherchait du travail. Il se rappelle qu’il quittait tous les matins l’appartement qu’il louait une serviette à la main afin que sa fille ne soupçonne pas qu’il était sans emploi et qu’il passait ses journées à la bibliothèque. À la fin, il s’est surpris à repousser de nombreuses offres d’emploi pour accepter un poste de chimiste II au Service de recherche et de développement analytiques de Novopharm.
« Je voulais travailler pour une grande entreprise stable », explique Mathi, avant d’ajouter qu’il avait une relation positive avec Leslie Dan, le fondateur de la compagnie, qui avait eu la prévenance de répondre lui-même — dans une lettre écrite à la main — à celle que lui avait adressée Mathi lorsqu’il était à la recherche d’un emploi. Il garde un souvenir très agréable de ses débuts à Novopharm et se rappelle que Leslie prenait le temps de discuter avec ses employés, sans distinction de rang. « Il encourageait une culture où les gens se soucient des autres, se remémore Mathi. Et c’est encore la culture de Teva Canada aujourd’hui. N’importe qui peut parler à n’importe qui. Il n’y a pas de hiérarchie. »
Dès le début, la carrière de Mathi a été marquée par son engagement envers l’amélioration continue et l’adaptation au changement. Même s’il n’aspirait pas à devenir cadre à ce moment-là, il s’est inscrit à des cours de gestion et de législation sur les médicaments au collège Seneca, avec le soutien de la compagnie. Les promotions se sont enchaînées et, au bout de cinq ans, il était passé superviseur. En 2003, Mathi a été nommé gestionnaire de laboratoire et, en 2006, il a été promu directeur des affaires réglementaires à Teva Canada.
« J’étais prêt pour cette réorientation professionnelle d’importance majeure, explique Mathi. Même si je travaillais dans le laboratoire de RD, je suivais de près l’évolution des documents d’orientation de Santé Canada et, dans un certain sens, j’étais prêt à poursuivre ma carrière au Service des affaires réglementaires. Je n’étais pas très à l’aise au début, parce que j’arrivais d’un service différent et que j’avais été parachuté dans un poste de cadre supérieur, mais cela ne m’a pas ralenti pour autant. »
La faculté d’adaptation de Mathi lui a permis de consolider sa carrière. Quitter l’Inde pour le Canada muni d’un permis d’études, passer d’un service à l’autre, observer la transformation de Novopharm en Teva Canada : il a accepté tous ces changements sans se laisser démonter. « Je me suis adapté à un nouveau pays. Je me suis adapté à un nouveau service et à de nouvelles personnes. Avec autant de changements dans l’orientation des affaires réglementaires, on n'a pas le temps de s’ennuyer », dit-il. En fait, peu après sa mutation dans son nouveau poste, il a commencé à dire à ses collègues qu’il aurait dû rejoindre l’équipe des affaires réglementaires plus tôt, parce qu’on ne s’ennuie jamais dans ce service et qu’on y apprend tellement de choses.
Il y a deux ans, Mathi a reçu une autre promotion inattendue — cette fois au poste de directeur principal II, le poste le plus élevé dans son service. « Ça a été une réelle leçon d’humilité, ajoute-t-il. J’ai été reconnu par les gens ici dès le premier jour. Et quand j’ai le sentiment d’obtenir quelque chose que je ne suis pas certain d’avoir mérité, je déploie tous mes efforts pour démontrer qu’on a eu raison de me faire confiance. »
Mathi est fier de l’entreprise qui lui a offert son premier emploi au Canada. « C’est ici que ma carrière a pris son essor, affirme Mathi. Tout ce dont j’aurais pu rêver, je l’ai reçu dans cette organisation ». Et il est aussi extrêmement fier du rôle que joue Teva à l’échelle mondiale : « Nous oublions parfois la force globale de Teva : le nombre de lieux de développement, le large éventail de formes pharmaceutiques et le nombre de produits que nous procurons tous les jours aux patients à l’échelle mondiale. Nous sommes chanceux de faire partie d’une entreprise qui est axée sur la fabrication de médicaments sûrs et efficaces, destinés à des millions de patients », conclut-il.